Ancien DSI de grandes écoles, Vincent Thromat est aujourd’hui le Directeur technique d’Auriga. Véritable chef d’orchestre des développeurs et designers, il est à l’affût des besoins métiers et avancées technologiques pour faire évoluer les solutions. En 5 questions-réponses, il confie les axes de développement sur lesquels travaille son équipe, et partage sa vision de l’ERP de demain.

Auriga ne cesse de faire évoluer ses solutions. Donne-nous un bref avant-goût des nouveautés

Les évolutions de nos solutions sont à la croisée de trois chemins : les besoins remontés par nos clients, les tendances du marché repérées par notre R&D ou nos chefs de projet, et les possibilités techniques.

La philosophie de notre ERP Aurion (qui pourrait se résumer par « couvrir + de 90% des besoins de toute école de France »), moteur du succès qu’il rencontre, reste notre guide. Mais nous enrichissons nos solutions grâce à l’apport des nouvelles technologies, bien entendu full web, autour d’un travail approfondi sur l’expérience utilisateur. En bref, nous cherchons à faire plus simple tout en préservant notre puissance de paramétrabilité.

Concrètement, nous avons développé plusieurs modules qui sont non seulement fonctionnellement utiles, mais sur un socle technique et ergonomique entièrement repensé. Lors de notre dernier Club Utilisateurs, nous avons confronté nos idées aux attentes et points de vue des clients, avec un accueil très encourageant.

Est-ce que les solutions Auriga franchissent les frontières ?

Absolument, les étudiants et les professeurs étant de grands voyageurs (hors temps de pandémie), l’accès à Aurion à distance est déjà une pratique courante.

Aujourd’hui, nos développements techniques sont tournés vers des usages de plus en plus internationaux. Tout d’abord, comme nous dématérialisons de plus en plus de processus, nous facilitons le travail des utilisateurs au-delà des frontières. Aurion gère également le multilinguisme, et ce de façon native.

Mais l’adaptabilité est aussi un enjeu majeur de l’internationalisation des établissements. Leur implantation sur de nouveaux territoires implique une adaptation à un nouveau contexte, à de nouveaux processus et à de nouvelles pratiques qui ne sont pas nécessairement celles que l’on rencontre en France. Notre ERP, réputé pour sa haute adaptabilité, est l’outil parfait pour accompagner ces transformations.

Nous comptons des utilisateurs dans plusieurs capitales européennes, par le biais de campus délocalisés. A ce jour nous restons toutefois concentrés sur le marché national, sur lequel nous sommes leaders et croissons chaque année.

Le mot “partenaire” est au cœur du développement d’Auriga, peux-tu nous en dire plus ?

Tout d’abord nous avons des échanges quasi-quotidiens avec nos clients, en majorité des établissements d’enseignement supérieur, que nous considérons comme nos partenaires pour une réussite commune. Nous savons les écouter. Que font-ils et que vont-ils faire ? Comment ? Dans quel but ? Autant de questions qui nous permettent de construire l’offre la plus « en phase » avec leurs besoins.

Avec certaines écoles, nous avons construit un partenariat serré, reposant sur une véritable co-construction de pans entiers de nos produits. C’est très enrichissant pour nous et aussi pour les participants, qui ont l’occasion d’échanger avec leurs pairs, de s’étalonner avec eux, et de questionner leur façon de faire.

Nous avons aussi bâti des ponts ou des partenariats avec de nombreuses sociétés technologiques, dont certaines font partie de l’environnement EdTech (Kosmos, Moodle, Teams, Yousign, Edusign, Digiposte, etc.) pour offrir des compléments à valeur ajoutée à nos solutions sur des périmètres précis. D’autre part, nous cultivons des relations privilégiées avec des fournisseurs de services institutionnels en lien avec notre activité (Erasmus, CNOUS, ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche) pour faciliter la gestion du quotidien par nos utilisateurs. Auriga propose plus d’une cinquantaine de connecteurs standardisés avec des applicatifs tiers. Les systèmes d’Auriga étant au cœur des SI de nos clients, cette capacité à échanger des données avec tout l’écosystème « périphérique » est crucial pour urbaniser le SI. Cela a toujours été un enjeu fort pour Auriga et ça le sera encore plus demain.

La TechTeam Auriga, ça ressemble à quoi ?

Le Service technique d’Auriga, c’est un concentré d’une quinzaine de talents hors prestataires externes. Si j’avais à le résumer en deux mots, je dirais « diversité » et « convergence ».

J’ai rassemblé dans mon service des collaborateurs de tous âges : des juniors, à qui nous offrons de belles perspectives d’évolution, jusqu’aux seniors cumulant 15 à 20 années d’expérience chez Auriga (de véritables « célébrités » pour certains de nos clients, qui ont une vraie connaissance du secteur de l’Education !). Cette alchimie de profils variés est assurément une force.

Bien que différents, tous ont plusieurs points en communs essentiels : un goût pour la technologie, une appétence pour le travail bien fait, et surtout l’exigence personnelle de satisfaire les clients. A cet esprit Auriga se mêle l’esprit d’équipe. Nous mesurons la chance d’être au cœur de Paris tout en ayant la possibilité de télétravailler, et les échanges entre nous sont autant enrichissants qu’intenses, que ce soit en présentiel ou en distanciel.

Quelles seraient selon toi les caractéristiques de l’ERP du futur ?

L’ERP du futur sera de plus en plus hébergé. Chez Auriga, nous maintiendrons la possibilité d’installation dans les locaux de nos clients, qui doit rester une option pour certains du fait de leur organisation ou leurs contraintes propres (par exemple réglementaire), mais le Cloud est une tendance de fond.

Il permet une accessibilité de partout, h24, depuis différents devices, et une délégation de la charge d’exploitation. Je précise qu’hébergé ne veut pas dire isolé, et que cette solution est, au contraire, synonyme d’ouverture et de capacité d’interconnexion. Les nouveaux logiciels doivent être prêts à échanger avec les futures générations de produits (comme IoT ou les objets connectés).

Ensuite, l’ERP du futur doit être plus facile à prendre en mains. Cela implique un travail sur l’ergonomie, la mise en place de processus automatisés. Il s’agit de diminuer le temps que passent nos clients sur certains traitements pour qu’ils se consacrent à des tâches à forte valeur ajoutée.

Mixer le transactionnel et le décisionnel

L’ERP de demain doit également devenir un véritable outil de suivi des activités. Il doit introduire des niveaux de pilotage et des tableaux de bord permettant d’aider à la prise de décision. Il doit favoriser résolument la création de valeur. En somme : mixer le transactionnel et le décisionnel.

Bien sûr, il devra rester concentré sur la donnée, qu’il collecte et manipule en grande quantité. Son défi pour l’avenir est de pouvoir la faire parler ! Sa mission sera d’apporter les moyens d’une analyse. Parle-t-on déjà de Big Data à ce stade ? Je n’en suis pas certain, mais les futures solutions se devront d’intégrer de nouvelles technologies, comme l’I.A, tout en sachant accompagner l’agilité des clients.

 


Diplômé en Informatique de l’université d’Orsay (aujourd’hui Paris-Saclay), Vincent Thromat a démarré sa carrière comme ingénieur d’études chez Cap Gemini, avant d’intégrer la Chambre de Commerce et d’Industrie au poste d’ingénieur Système puis Responsable infrastructures. Dès 2006, Vincent rejoint le monde de l’enseignement supérieur en prenant la tête des services informatiques de l’ESIEE puis de l’ESCP. En 2018, fort de son expérience d’implémentation du logiciel Aurion dans ces écoles, il intègre Auriga dont il assure aujourd’hui la Direction technique.


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